Mettre fin à la carrière d’une compacte sportive française n’a rien d’anodin : en 2020, la Peugeot 308 GTi a tiré sa révérence, laissant derrière elle un double héritage mécanique. Deux versions, deux philosophies : la 250 et la 270 chevaux. Vingt chevaux d’écart sur le papier, mais toute une stratégie différente pour s’aligner face aux références allemandes et japonaises.
Certains équipements n’étaient pas accessibles à tous : seuls les modèles les plus puissants pouvaient profiter du différentiel à glissement limité ou des freins surdimensionnés. Des différences qui ne se voient pas toujours à l’achat, mais qui se ressentent au volant, et qui se traduisent, à long terme, par des variations réelles en reprises, en consommation et en valeur de revente.
A découvrir également : Les avantages et les inconvénients des voitures électriques
Plan de l'article
Peugeot 308 GTi : deux versions pour deux tempéraments
La Peugeot 308 GTi n’a jamais cherché la demi-mesure. Deux variantes, deux visions du plaisir automobile : la 250 chevaux pour ceux qui préfèrent dompter la route avec retenue, la 270 chevaux pour ceux que seule la performance pure satisfait. Au cœur du dispositif, le moteur 1.6 THP turbocompressé, mis au point par Peugeot Sport, distribue la puissance avec une vigueur qui ne laisse pas place au doute. Grâce à la plateforme EMP2, à la fois rigide et légère, la 308 GTi reste imperturbable, même quand on la sollicite franchement.
Mais la vraie différence se joue au-delà des chiffres. La GTi 270 se distingue par son différentiel à glissement limité Torsen, ses freins imposants et ses jantes de 19 pouces chaussées de Michelin Pilot Super Sport. La version 250, plus sage, embarque des jantes de 18 pouces et des freins standards. Ce qui ne varie pas, c’est la boîte manuelle à six rapports : une commande directe, précise, pensée pour ceux qui aiment garder la main.
A voir aussi : Comment calculer les chevaux fiscaux d'une voiture ?
Voici les points saillants à retenir sur chaque déclinaison :
- GTi 250 : utilisation quotidienne agréable, comportement efficace, consommation raisonnable.
- GTi 270 : tempérament plus tranchant, motricité renforcée par le Torsen, freinage à toute épreuve.
Opter pour l’une ou l’autre version, c’est avant tout une question de tempérament. Ceux qui recherchent la performance brute, ou qui envisagent des sorties sur circuit, pencheront vers la 270. La 250 saura séduire ceux qui veulent une sportive plus facile à vivre au quotidien, sans compromis sur la fiabilité. Dans les deux cas, l’expertise Peugeot Sport se vérifie jusque dans les moindres détails : maintien des sièges, précision de l’avant, tout participe à l’expérience.
Quelles performances sur route et circuit face à la concurrence ?
La Peugeot 308 GTi n’a pas été conçue pour se contenter de la figuration. Sur la route, le moteur 1.6 THP de 270 chevaux délivre une accélération franche : le 0 à 100 km/h tombe en 6 secondes, une valeur qui la place directement dans la course avec les ténors du segment. La boîte manuelle à six rapports transmet la puissance avec une efficacité sans flou, tandis que le différentiel à glissement limité Torsen assure une motricité impeccable en sortie de virage. Côté châssis, le réglage affûté par Peugeot Sport fait toute la différence dans les enchaînements rapides, épaulé par des freins surdimensionnés et les fameux pneus Michelin Pilot Super Sport.
Face à la Volkswagen Golf GTI, la 308 GTi se montre plus directe, moins aseptisée. La direction, très précise, favorise l’engagement, et la suspension, ferme mais bien dosée, garantit une efficacité sans nuire au ressenti. Sur circuit, la française brille par la stabilité de son train avant, même lors des freinages appuyés, là où la Honda Civic Type R ou la Renault Mégane Trophy misent avant tout sur la puissance brute, parfois au détriment du contact avec la route.
Les jantes de 19 pouces, associées aux Michelin, contribuent à la tenue de route sans remonter d’à-coups désagréables. Les relances sont franches, la sonorité moteur reste discrète mais bien présente, et le Driver Sport Pack accentue encore la réactivité de l’accélérateur et la consistance de la direction. Pour qui aime piloter, le freinage endurant et l’équilibre global font la différence, notamment lors des journées circuit. La 308 GTi prouve qu’on peut encore conjuguer polyvalence et plaisir pur dans le segment des compactes sportives.
Avantages, points faibles et retours d’utilisateurs passionnés
La Peugeot 308 GTi s’impose par sa vraie polyvalence. Beaucoup d’utilisateurs louent la précision de son comportement, loin de la rudesse de certaines concurrentes. Même sur route abîmée, la suspension ferme sait rester tolérante, évitant de sombrer dans la raideur. Les amateurs de mécanique authentique apprécient la boîte manuelle à six rapports, rapide et engageante.
Les témoignages soulignent aussi la robustesse du moteur 1.6 THP (dans sa version 270), à condition que l’entretien soit régulier. Plusieurs propriétaires évoquent des kilométrages importants atteints sans problème majeur, ni mauvaise surprise sur les trains roulants. La consommation, pour une sportive de ce calibre, se montre raisonnable, même lorsqu’on sollicite le moteur. Le Driver Sport Pack et les réglages spécifiques de Peugeot Sport transforment la 308 GTi en une authentique machine à sensations, sans sacrifier l’usage au quotidien.
Les points forts relevés par les utilisateurs :
- Polyvalence sur route, en ville ou sur circuit
- Fiabilité reconnue du moteur 1.6 THP (270)
- Comportement routier précis et affûté
- Boîte manuelle agréable à manier
- Position de conduite vraiment sportive
Quelques bémols reviennent dans les avis : la 308 GTi conserve une suspension ferme, ce qui peut fatiguer sur longue distance, surtout sur revêtement dégradé. L’amortissement paraît parfois trop sec, et l’isolation acoustique mériterait d’être améliorée à haute vitesse. Certains regrettent l’absence de boîte automatique, qui aurait pu élargir la clientèle. Mais pour de nombreux passionnés, la 308 GTi s’annonce déjà comme une future pièce convoitée, tant sa personnalité est marquée.
Prix, disponibilité en occasion et conseils pour bien choisir
Sur le marché de l’occasion, la Peugeot 308 GTi attire les amateurs de compactes sportives. Les exemplaires les mieux suivis, dotés d’un historique clair et entretenus dans le réseau Peugeot Sport, affichent des prix compris entre 21 000 et 27 000 euros pour les dernières 270 chevaux. Les modèles plus anciens ou affichant davantage de kilomètres peuvent tomber sous la barre des 18 000 euros. L’offre reste dynamique, même si la disparition du modèle commence à stabiliser les tarifs.
Pour faire le bon choix, mieux vaut cibler une GTi 270, plus aboutie côté technique, avec différentiel à glissement limité Torsen, jantes spécifiques et freinage renforcé. La présence du Driver Sport Pack ajoute encore à l’agrément. Côté entretien, il faut prévoir une révision annuelle, une huile de qualité et vérifier la distribution autour de 100 000 km. Pour une sportive, le coût d’usage reste raisonnable, à condition de surveiller les consommables (pneus, freins, amortisseurs).
À retenir lors de l’achat :
- Vérifier la présence d’un dossier d’entretien complet, avec factures
- Contrôler l’état du moteur 1.6 THP : fonctionnement régulier, absence de bruits suspects ou de surconsommation d’huile
- S’assurer du bon fonctionnement de la boîte manuelle à six rapports
- Examiner trains roulants et différentiel pour éviter les mauvaises surprises
La Peugeot 308 GTi réussit à associer caractère, accessibilité et gestion de budget. Les versions peu kilométrées deviennent rares, et pourraient bientôt attirer les amateurs de modèles à la fois sportifs et singuliers. Voilà une compacte qui, même à l’arrêt, continue de faire tourner les têtes.
