Qui doit fournir le certificat de cession : conseils et procédure à connaître

6 août 2025

Le certificat de cession n’est pas seulement un papier administratif : il conditionne la validité de toute transaction entre particuliers. L’omission d’une signature ou l’oubli de l’un des exemplaires expose à des sanctions inattendues, parfois plusieurs mois après la vente.

En France, la charge de fournir ce document ne repose pas exclusivement sur le vendeur, contrairement à une croyance répandue. Les deux parties sont solidairement responsables de son établissement et de sa conservation, ce qui implique une collaboration précise et un respect strict de la procédure définie par la loi.

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Le certificat de cession : à quoi sert-il vraiment lors d’une vente de véhicule ?

Le certificat de cession Cerfa 15776 n’est pas un simple formulaire à remplir à la va-vite : il fait foi, il engage. Dès la signature, il officialise le transfert de propriété du véhicule. Sans ce document, la carte grise reste figée au nom de l’ancien propriétaire, et impossible pour l’acheteur d’entamer ses démarches. Le certificat, c’est la preuve écrite, exigée par l’administration, que le véhicule change de mains.

Ce document se découpe en trois sections distinctes : les informations sur le véhicule (marque, modèle, numéro d’immatriculation, kilométrage), celles concernant l’ancien propriétaire, puis la partie réservée au nouveau propriétaire. Chaque champ doit être renseigné avec exactitude. Le moindre écart, la plus petite erreur, et la procédure s’enraye. Les services de l’État n’acceptent aucun compromis : la précision n’est pas une option, c’est la règle.

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Ce n’est pas qu’une formalité : ce papier protège les deux parties. Pour le vendeur, il prouve qu’il n’est plus redevable des infractions commises après la vente : amendes, radars, tout ce qui peut tomber ultérieurement ne le concerne plus. Pour l’acheteur, ce sésame est le point de départ de toutes ses démarches administratives liées au véhicule. Pas de certificat, pas de carte grise, pas de droit de rouler en toute légalité.

Signé, rempli, le certificat de cession permet de sécuriser la transaction, tant vis-à-vis de l’administration que des assurances ou de tout tiers. C’est ce document qui verrouille le transfert de propriété du véhicule.

Qui doit fournir le certificat de cession et quand le remettre ?

Impossible d’échapper à cette étape : lors de la vente d’un véhicule, c’est au vendeur d’apporter le certificat de cession Cerfa 15776 rempli. Ce document doit exister en deux exemplaires, l’un pour chaque partie. Le partage des rôles ne laisse pas place à l’improvisation : celui qui vend prend l’initiative et remet les papiers, l’acheteur récupère son exemplaire et l’archive soigneusement.

Le moment crucial, c’est lors de l’échange des clés. À cet instant, le certificat de cession doit être remis, en même temps que la carte grise barrée, le certificat de situation administrative récent (moins de quinze jours), et, le cas échéant, le dernier contrôle technique si le véhicule a plus de quatre ans. Cette remise groupée verrouille la sécurité de la transaction pour chacun.

Dans le cas d’une vente à un professionnel ou dans un garage, la marche à suivre ne change pas. Le vendeur n’a pas à fournir le contrôle technique, sauf si le professionnel le réclame. Une précision s’impose : le numéro SIRET du professionnel doit impérativement figurer sur le certificat, sous peine de voir la déclaration de cession rejetée lors de la procédure en ligne.

Qu’il s’agisse d’un échange entre particuliers ou avec un professionnel, la règle demeure : sans remise du certificat de cession lors du changement de propriétaire, impossible de déclarer la cession ou de mettre à jour l’immatriculation. La transaction reste alors suspendue, et les risques administratifs s’accumulent.

Remplir le certificat étape par étape : astuces pour éviter les erreurs courantes

Le certificat de cession (Cerfa 15776) ne tolère ni approximation, ni négligence. Trois parties, trois sources potentielles d’erreurs : la section véhicule (marque, type, numéro d’immatriculation, numéro d’identification, à recopier strictement depuis la carte grise), la partie vendeur (identité, adresse, date, signature), et enfin celle dédiée à l’acheteur (informations complètes et exactes).

Avant de passer à la signature, voici les points à surveiller pour garantir la validité du document :

  • Indiquez la date et l’heure de la cession sur les deux exemplaires, sans oublier ce détail qui vaut preuve.
  • Soignez l’écriture : pas de ratures, pas de surcharge. L’administration ne laisse aucune place à l’interprétation.
  • Notez le kilométrage réel à la date de la vente, même s’il s’agit d’une estimation honnête.
  • Apposez la signature du vendeur et de l’acheteur. Sans double signature, le document n’a aucune valeur.

Une correspondance parfaite entre le certificat de cession et la carte grise simplifie la suite des démarches sur le site de l’ANTS. Les coordonnées du nouveau propriétaire doivent être renseignées sans abréviation, ni faute d’orthographe. Une simple erreur de code postal ou de numéro de téléphone peut bloquer la demande de carte grise. Précisez également le motif de la cession : vente, don, destruction.

Avant de signer, relisez tout. Ce contrôle minutieux vous épargne des échanges fastidieux avec l’administration et accélère l’ensemble du processus de transfert de propriété du véhicule.

vente véhicule

Après la cession : démarches essentielles et pièges à éviter pour rouler l’esprit tranquille

La signature du certificat ne marque pas la fin du chemin : une étape décisive attend le vendeur. Il doit déclarer la cession du véhicule en ligne sur le site de l’ANTS, et ce, dans un délai de 15 jours. La procédure, accessible via France Connect, aboutit à la génération d’un code de cession à transmettre à l’acheteur. Ce code unique permet à l’acquéreur de poursuivre l’immatriculation à son nom dans le mois qui suit. Sans ce code, la démarche se retrouve à l’arrêt, et l’acheteur ne peut obtenir sa carte grise.

Une fois la déclaration réalisée, l’administration délivre un accusé d’enregistrement de cession. C’est la preuve incontestable que le vendeur n’est plus responsable du véhicule. Si cette formalité est négligée, des contraventions ou des amendes pour des infractions ultérieures risquent de continuer à lui parvenir. L’acheteur, quant à lui, dispose d’un délai d’un mois pour effectuer la demande de nouvelle carte grise.

Pour un véhicule destiné à la casse, la remise en centre VHU agréé est obligatoire. La déclaration de cession suit alors le même protocole, avec un accusé spécifique à la destruction. En cas de difficulté, les Maisons France Services peuvent accompagner vendeur ou acheteur dans ces démarches.

La moindre imprudence à cette étape expose à des déconvenues : sanctions administratives, impossibilité d’assurer le véhicule, voire responsabilité engagée en cas d’incident. Chaque justificatif, du certificat de cession à l’accusé d’enregistrement, doit être conservé précieusement. Une simple feuille rangée au bon endroit peut, demain, faire toute la différence.

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