Voiture moderne stationnee illegalement sur un trottoir en France

Stationnement sur trottoir : ce que dit la loi en France

3 octobre 2025

155 000 procès-verbaux dressés en un an, rien que pour des voitures stationnées sur les trottoirs de Paris. Voilà le genre de statistique qui ne laisse aucune place au doute : la tolérance n’existe plus, la règle s’applique, point final.

L’article R417-10 du Code de la route interdit formellement le stationnement sur les trottoirs, sauf signalisation spécifique ou aménagement autorisé par arrêté municipal. Cette règle vise tous les véhicules, des autos aux deux-roues, électriques ou non.

Mépriser cette interdiction expose à une amende forfaitaire de deuxième classe, et dans certains cas, à une mise en fourrière sans discussion. Quant aux exceptions, elles sont rares et soumises à des décisions locales strictes.

Stationnement sur trottoir : l’essentiel à connaître en France

Le stationnement sur trottoir n’échappe plus au contrôle des autorités. Le code de la route tranche : aucune voiture, scooter ni même vélo n’a le droit d’empiéter sur un trottoir, sauf si la commune l’y autorise clairement par arrêtés ou panneaux. Tout ce qui relève du confort ou du petit arrangement personnel n’a aucune valeur aux yeux de la loi.

Le trottoir, lui, se définit sans ambiguïté possible. Cet espace, séparé de la chaussée, appartient aux piétons. Le moindre stationnement y gêne la circulation et compromet la sécurité de tous. Pensons aux fauteuils roulants, aux poussettes, aux enfants : la consigne donnée aux agents ne laisse aucune marge, une seule roue sur le trottoir, et l’amende s’impose aussitôt.

Le tarif du stationnement gênant atteint 135 €. S’y ajoute parfois la mise en fourrière décidée par la police municipale ou nationale, en particulier dans les secteurs urbains denses où la place manque et où les piétons se retrouvent régulièrement sacrifiés sur l’autel du stationnement improvisé.

Pour éclairer les grandes lignes à retenir, voici les points majeurs :

  • Stationner sur trottoir : interdit sauf mention locale explicite
  • Amende forfaitaire : 135 €
  • Risque réel d’enlèvement du véhicule

Pas de panneau autorisant, pas d’arrêté, et le stationnement d’un véhicule sur le trottoir aboutit immédiatement à une sanction. Ici, la règle joue cartes sur table.

Pourquoi cette interdiction ? Comprendre les enjeux pour piétons et conducteurs

Loin d’une simple formalité, l’interdiction du stationnement sur trottoir protège l’espace vital dédié aux piétons. Qu’il s’agisse de parents manœuvrant une poussette, de personnes âgées, d’enfants ou de personnes à mobilité réduite, chacun doit se déplacer sans obstacle, sans être contraint de marcher sur la chaussée au péril de sa sécurité.

La logique de la sécurité routière veut une séparation stricte : les véhicules circulent sur la route, les piétons se maintiennent sur le trottoir. Même les chiffres le rappellent : 15 % des incidents touchant les piétons ont lieu en bordure de voirie à cause des conflits d’usages. Le but reste simple : permettre des déplacements sûrs et homogènes pour tous, sans devoir jouer à saute-voitures.

Dans les faits, les stationnements gênants deviennent de véritables sources de tension : automobilistes impatients, riverains excédés, camions de secours ralentis, accès impossibles pour beaucoup. Les communes redoublent donc d’efforts pour sanctuariser les passages piétons réservés et rendre la marche possible dans la ville sans péripéties inutiles.

Au fond, il ne s’agit pas juste de textes ou d’amendes. Respecter la place des piétons, c’est reconnaître l’existence de tous les usagers de la ville, ni plus, ni moins.

Exceptions locales et cas particuliers : quand le stationnement sur trottoir devient possible

En principe, stationner sur le trottoir n’est jamais toléré. Pourtant, sur le terrain, l’aménagement urbain impose parfois une lecture plus nuancée. Certaines communes, devant des rues étroites ou une voirie saturée, autorisent ponctuellement le stationnement sur une petite section de trottoir. L’article L2213-2 du code des collectivités territoriales confère au maire le droit d’en décider via un arrêté municipal. Mais la règle est impérative : pas de dérogation sans marquage au sol net et signalisation clairement visible. Sans cela, l’amende tombe sans discussion.

Tout se joue sur la signalisation : panneaux, pictogrammes, bandes blanches, rien ne doit prêter à confusion. Sans cette information claire, stationner sur un trottoir expose à des ennuis. Les rares exceptions concernent avant tout les quartiers où la voirie ne suffit plus à absorber la demande.

Quelques exemples concrets pour repérer ces éventuelles exceptions :

  • Entrée carrossable : stationner devant un garage ou une entrée carrossable demeure interdit, même si le trottoir semble vaste et libre. Ce qui compte, c’est la gêne potentielle.
  • Zone de rencontre : dans certains espaces de partage, le stationnement des véhicules sur un bout de trottoir peut être permis, mais uniquement si la signalisation le mentionne clairement. Même alors, la priorité reste aux piétons.

Si le trottoir ne dispose d’aucun marquage spécifique ni indication, il faut s’abstenir. En cas de doute sur une rue ou un quartier, la mairie est la seule source fiable pour vérifier l’existence d’une dérogation concernant le stationnement sur trottoir.

Agent de police donnant une contravention pour stationnement sur le trottoir

Amendes, sanctions et recours : ce qui vous attend en cas d’infraction

Stationner sur un trottoir n’a rien d’anodin pour le portefeuille. L’infraction s’accompagne d’une amende forfaitaire de deuxième classe, fixée à 35 euros. En cas de non-paiement rapide, la somme grimpe à 75 euros. Verbalisation immédiate ou électronique : le procès-verbal arrive au domicile du contrevenant.

Le ton monte si le stationnement se révèle franchement gênant ou très gênant : accès piétons bloqué, personne à mobilité réduite empêchée, piste cyclable occupée… Dans ce cas, l’amende s’élève à 135 euros, et la mise en fourrière ne devient plus un simple risque mais une réalité courante. En cas de récidive, l’immobilisation du véhicule peut s’ajouter à la facture.

Pour contester une contravention, une démarche spécifique existe auprès de l’administration compétente et dans les délais impartis signalés sur l’avis. Il faut fournir des éléments concrets pour espérer une réévaluation, tout en sachant que cela n’annule pas la nécessité de payer sous peine de majoration.

Voici ce qu’il faut garder en tête concernant les sanctions :

  • Amende forfaitaire : 35 euros (majorée : 75 euros)
  • Stationnement très gênant : 135 euros + fourrière possible
  • Procédure de recours à entreprendre dans le délai légal

Chaque stationnement abusif ou dangereux peut donc déclencher une mécanique lourde : sanctions financières, démarches administratives, enlèvement du véhicule. Le trottoir appartient aux piétons et le message est clair. Rester du bon côté du trottoir, c’est s’épargner bien des tracas, et, accessoirement, s’offrir une ville où marcher redevient un acte simple, pas un parcours du combattant.

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