Immatriculer sa voiture en Andorre : loi et réglementation à connaître

3 août 2025

Un véhicule acheté à l’étranger ne peut circuler en Andorre plus de 30 jours sans plaque locale, sous peine de confiscation immédiate. La loi impose aussi une résidence effective en Andorre pour demander une immatriculation, y compris pour les sociétés. Les démarches diffèrent selon l’origine du véhicule, neuf ou d’occasion, et l’application stricte de la TVA andorrane crée parfois des écarts de coût inattendus par rapport à d’autres pays européens. Le contrôle technique, quant à lui, doit être réalisé uniquement auprès des centres agréés par l’administration andorrane, sans possibilité de reconnaissance d’un contrôle étranger.

Ce que dit la loi andorrane sur l’immatriculation des véhicules

Dès l’instant où l’on franchit la frontière d’Andorre, tout change. Immatriculer un véhicule en Andorre requiert une vigilance de tous les instants. La législation vise en priorité les résidents et les sociétés dont l’activité prend racine sur place. Sans attache officielle, résidence prouvée ou siège social en bonne et due forme, inutile d’espérer arborer une plaque locale. L’administration réclame un permis andorran, une attestation de domicile ou, pour les entreprises, une existence juridique validée dans le pays.

Lire également : Permis scooter électrique : quel choisir ?

La règle est nette : tout véhicule doit être immatriculé dans les 30 jours suivant son arrivée sur le territoire. Au-delà, la sanction est immédiate : saisie pure et simple du bien concerné. Cette exigence s’applique sans distinction, que l’on soit particulier ou société. Pour circuler sereinement, seule la plaque andorrane accompagnée de la carte grise délivrée par l’administration fait foi.

Andorre trace sa propre route, loin des standards européens. Ici, ni les certificats d’immatriculation, ni les contrôles techniques réalisés en France, Espagne ou ailleurs sur le continent n’ont la moindre valeur. La conformité doit être validée localement : passage obligé dans un centre agréé andorran, avec des règles propres à la principauté. Inutile d’espérer une équivalence, la rigueur prime.

A lire aussi : Contrôle technique moto : quelle année choisir ?

Les sociétés sont également dans le viseur. Toute voiture enregistrée au nom d’une entreprise andorrane est strictement réservée à l’usage professionnel. Déroger à cette règle expose à des sanctions. Loueurs, taxis, entreprises de services : leurs obligations se multiplient, avec des contrôles renforcés concernant l’assurance et la déclaration des véhicules.

Quelles démarches pour obtenir une immatriculation en Andorre ?

Pour immatriculer un véhicule en Andorre, impossible d’improviser. L’administration andorrane ne laisse rien au hasard : chaque étape nécessite des justificatifs précis et une rigueur sans faille.

Tout débute par le dépôt d’un dossier complet auprès du Service des immatriculations. Il faut présenter un certificat de conformité (COC), un contrôle technique effectué en Andorre et une assurance auto couvrant le territoire. La carte grise étrangère, même récente, n’a pas de valeur d’attestation. Il est impératif d’ajouter une preuve de résidence et un justificatif de domicile actualisé. Pour les entreprises, un extrait du registre du commerce local s’ajoute à la liste.

Voici les pièces qui composent le dossier d’immatriculation exigé par l’administration andorrane :

  • Certificat de conformité (COC)
  • Contrôle technique réalisé en Andorre, non équivalent au contrôle français
  • Preuve d’assurance locale
  • Justificatif d’identité et de domicile
  • Ancienne carte grise du pays d’origine

Même un véhicule flambant neuf ou homologué en Europe doit passer par le contrôle technique andorran. Ce passage scrupuleux vérifie le respect des normes locales, aussi bien techniques qu’environnementales. Pas de passe-droit, ni d’exception.

Les plaques d’immatriculation sont attribuées uniquement après validation de l’ensemble du dossier et règlement des taxes associées. Il est possible de demander des plaques personnalisées, mais leur délivrance dépend d’une approbation stricte des autorités. En clair, immatriculer une voiture en Andorre exige préparation, rigueur et parfaite connaissance des exigences du pays.

Importation, achat local : quelles spécificités à connaître ?

Acheter un véhicule directement en Andorre ou opter pour l’importation depuis la France ou l’Espagne : chaque option suit ses propres règles. La procédure pour obtenir la carte grise andorrane varie selon la provenance de l’auto. En cas d’achat local, le parcours est simplifié : les concessionnaires fournissent en général un dossier prêt à l’emploi, comprenant le certificat de conformité européen, le certificat de cession et tous les documents nécessaires à l’obtention des plaques.

Si l’on choisit l’importation d’une voiture, l’opération se complexifie. Le véhicule doit d’abord être radié de son pays d’origine, en France ou en Espagne le plus souvent. On présente alors le certificat de conformité, l’ancienne carte grise et le certificat de cession. La douane andorrane examine l’ensemble du dossier, vérifie l’historique du véhicule et délivre le quitus permettant de poursuivre la démarche.

Les sociétés andorranes souhaitant immatriculer une voiture de société doivent ajouter à leur dossier des justificatifs attestant la réalité de leur activité sur place. Quelle que soit la provenance du véhicule, l’origine, achat local ou import, conditionne la longueur et la difficulté du parcours administratif.

On distingue donc deux scénarios principaux :

  • Véhicule acheté sur place : procédure rapide, souvent prise en charge par le vendeur
  • Véhicule importé : démarches douanières, radiation dans le pays d’origine, conformité à vérifier minutieusement

La réglementation andorrane ne laisse rien au hasard. En cas de première importation depuis l’Europe, il peut s’avérer judicieux de solliciter un professionnel local pour éviter les erreurs de parcours.

Andorre face à l’Europe : différences et points de vigilance

L’immatriculation d’un véhicule en Andorre attise la curiosité et fait parler dans les milieux spécialisés. La principauté se démarque sur plusieurs points : la TVA andorrane reste bloquée à 4,5 %, bien en deçà des taux rencontrés en France ou dans la plupart des autres États européens. Ce taux attire, mais ne gomme pas la rigueur administrative.

La réglementation andorrane met l’accent sur la notion de résidence. Obtenir une immatriculation locale suppose d’être résident déclaré ou d’avoir implanté son entreprise sur le territoire. Les allers-retours ou une simple présence ponctuelle ne suffisent pas : il faut apporter la preuve concrète de son ancrage en principauté.

Un autre aspect retient l’attention : l’absence de malus écologique et de taxe carbone sur les véhicules. Un argument de poids pour les amateurs de modèles sportifs ou atypiques, souvent désavantagés par les réglementations françaises. Cependant, la vigilance reste de mise : rouler en dehors d’Andorre avec une voiture immatriculée localement n’est permis qu’à titre temporaire. Les risques de sanctions pour fraude à la résidence fiscale sont bien réels.

Pour résumer les spécificités à ne pas perdre de vue :

  • TVA très basse, mais contrôle rigoureux de la résidence
  • Absence de malus et de taxe régionale sur les véhicules
  • Usage restreint dans l’Union européenne pour les non-résidents andorrans

Le fossé entre Andorre et les pratiques européennes ne se comble pas, ni sur le plan fiscal ni sur celui des procédures. Pour qui envisage un changement de plaque ou un nouvel achat, mieux vaut anticiper chaque détail : ici, la moindre approximation peut coûter cher. Le choix d’Andorre n’est pas celui de la facilité, mais d’un cadre exigeant, et sans équivalent.

Articles similaires