Homme d'âge moyen vérifiant un ticket de stationnement sur sa voiture

Points de pénalité pour stationnement : que risquez-vous réellement ?

6 décembre 2025

269 euros. C’est le tarif maximal prévu pour une infraction grave de stationnement en France, bien loin des montants anodins que beaucoup imaginent. Ici, chaque déplacement mal calculé ou choix de place risqué peut peser lourd sur le portefeuille… et parfois sur le permis. Le détail des sanctions, lui, brouille encore les pistes pour des milliers d’automobilistes chaque année.

Stationnement interdit : quelles sanctions et quels points de pénalité ?

Stationner là où la loi l’interdit, c’est s’exposer à une contravention, sans détour. La police municipale veille et dresse procès-verbal dès qu’un véhicule occupe une place prohibée. Toutefois, pour la majorité des infractions de stationnement interdit, il n’y a pas de points retirés du permis. On se retrouve le plus souvent avec une amende forfaitaire de 35 euros, classée en contravention de 2e catégorie.

Certains cas pèsent pourtant plus lourd. Le stationnement dangereux en est l’exemple typique : 135 euros d’amende, trois points en moins. L’article R417-9 du code de la route vise ici les arrêts sur passage piéton, dans un virage, au sommet d’une côte ou juste avant un carrefour. Autant de lieux où la sécurité n’est jamais négociable, ni pour les piétons, ni pour les autres automobilistes.

Voici comment se répartissent les sanctions selon la gravité de l’infraction :

  • Stationnement gênant : amende de 35 euros, aucun point retiré
  • Stationnement très gênant (sur piste cyclable, trottoir, ou place handicapé sans justificatif) : 135 euros, pas de retrait de points
  • Stationnement dangereux : 135 euros et retrait de 3 points

La mise en fourrière guette également les véhicules entravant la circulation ou laissés à l’abandon sur la voie publique. Frais de déplacement, de garde, et amende viennent alors s’additionner. En cas de contestation, le tribunal de police tranche, parfois sous l’œil attentif de la cour de cassation si le litige prend de l’ampleur. Une infraction au stationnement, surtout lorsqu’elle touche à la sécurité ou à la fluidité du trafic, ne se règle jamais à la légère.

Zones bleues : comprendre les règles spécifiques pour éviter les infractions

En ville, les zones bleues imposent leurs propres règles. Ces espaces, souvent situés près des commerces, des gares ou dans certains quartiers résidentiels, servent à faire tourner les véhicules. Stationner y est gratuit, mais jamais sans condition : le disque de stationnement doit être bien en vue derrière le pare-brise, indiquant l’heure d’arrivée. Selon la commune, le temps autorisé varie, entre 30 minutes et deux heures dans la plupart des cas.

La police municipale contrôle assidûment : absence de disque, dépassement de la durée, disque mal positionné… la contravention tombe sans hésitation, le plus souvent pour un montant de 35 euros. Les points du permis, eux, restent intacts, mais la sanction financière ne laisse aucune place au hasard.

Pour éviter toute mauvaise surprise, voici les règles à respecter :

  • Placez toujours le disque côté trottoir, bien visible depuis l’extérieur.
  • Respectez strictement la durée autorisée, affichée sur la signalisation.
  • Vérifiez les horaires particuliers : certains secteurs n’imposent des limites qu’aux heures de pointe ou durant la journée.

La moindre inattention peut suffire à écoper d’une amende, même dans une commune réputée tolérante. Les agents municipaux surveillent le respect de chaque arrêt sur la voie publique. Dès que la signalisation mentionne « zone bleue », le disque n’est plus une option : il devient indispensable. Oublier ce petit accessoire, c’est risquer de voir sa journée gâchée par un papillon glissé sous l’essuie-glace.

Stationner à contresens : un risque souvent sous-estimé

Stationner à contresens sur une rue tranquille, le temps d’un arrêt, semble parfois anodin. Pourtant, le code de la route ne fait aucune concession : l’article R417-9 interdit ce type de stationnement en l’absence de signalisation ou de marquage spécifique. La raison ? Sécurité et visibilité des autres usagers, avant tout.

Un stationnement à contresens expose à une amende de 35 euros, classée en contravention de deuxième catégorie. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : si le véhicule gêne réellement la circulation, voie étroite, croisement, sortie de garage, la mise en fourrière peut s’ajouter sans avertissement. Les agents municipaux, appuyés par la vidéoverbalisation, interviennent alors rapidement.

À l’amende s’ajoutent les frais de fourrière, qui peuvent transformer une infraction oubliée en cauchemar administratif. Le retrait de points n’est pas prévu dans ce cas, mais l’accumulation des contraventions attire parfois l’attention du tribunal de police, voire, dans des situations répétées ou aggravées, à une suspension du permis. Stationner à la va-vite ne doit jamais faire oublier les règles du code de la route : chaque détail compte.

Jeune femme dans sa voiture examinant une enveloppe formelle

Conseils pratiques pour limiter les risques et préserver votre permis

Stationner dans les règles, c’est s’assurer un quotidien plus apaisé. Le respect du code de la route constitue la première défense face aux pénalités liées au stationnement. Il suffit d’observer les panneaux, de lire les marquages au sol, même sur les parkings ouverts au public : tout compte, aucun détail n’est superflu.

Dans beaucoup de villes, le forfait post-stationnement (FPS) a remplacé l’amende classique. Il est conseillé de vérifier rapidement le montant à payer pour éviter la majoration en cas de retard. Contester reste possible, via une démarche en ligne ou par courrier auprès de l’officier du ministère public. Un dossier solide, avec photos ou tickets à l’appui, pèse parfois en votre faveur.

Quelques points à surveiller chaque jour :

  • Respectez la signalisation et les horaires propres à chaque secteur.
  • Pensez au disque de stationnement en zone bleue, même pour quelques minutes.
  • Privilégiez les parkings publics ou privés ouverts au public, généralement moins sujets aux contrôles inopinés.
  • En cas de litige complexe, consulter un avocat en droit routier peut s’avérer utile.

La vidéoverbalisation gagne du terrain dans de nombreuses communes françaises. Les agents municipaux surveillent désormais à distance, sans forcément intervenir sur place. Même pour un arrêt de courte durée, la vigilance reste de mise : les marges de tolérance s’amenuisent, et la tentation de s’arrêter « juste quelques minutes » peut coûter cher. Face à la réglementation, chaque choix compte, et c’est souvent celui qu’on croit anodin qui finit par peser lourd.

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